Depuis peu, certaines agences de tourisme et entrepreneurs en écotourisme visitent les estancias ou ranchs d’élevage du  Beni, attirés par le potentiel exceptionnel de la faune sauvage dans ces zones. Ils cherchent à répondre à la demande croissante d’un écotourisme spécialisé dans l’observation d’animaux sauvages en totale liberté dans leur habitat naturel.

 

Les conditions pour développer l’écotourisme en combinaison avec l’élevage peuvent être quelque peu difficiles pour les touristes, en raison de l’état des voies d’accès et du manque d’infrastructures dans certaines estancias. Ainsi, l’écotourisme axé sur l’observation des mammifères se complète nécessairement par un tourisme d’aventure, totalement hors des sentiers battus, car ces itinéraires ne sont ni connus ni fréquentés, et n’apparaissent presque jamais dans les guides de voyage, que ce soit pour les visiteurs nationaux ou internationaux.

 

Si les opérateurs touristiques persistent et que les propriétaires de ces estancias perçoivent l’importance économique et environnementale du tourisme, en s’adaptant à cette activité qui n’entrave presque pas l’élevage, ils pourraient facturer des services et des frais par visiteur à des prix attractifs pour un marché de touristes ayant une capacité de paiement moyenne, et pas seulement pour ceux disposant d’un budget élevé. Cela élargirait considérablement le marché et permettrait un tourisme toute l’année, avec un effet multiplicateur important pour tous les acteurs, en particulier pour les éleveurs et pour la conservation du jaguar, du tapir et d’autres animaux sauvages du  Beni.